Dracula

Dracula

Liste de 56 films par Arch_Stanton
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3 commentaires
  • cath44
    commentaire modéré je ne sais si tu les as tous vus mais c'est une belle collection du "seigneur des ténèbres" Il fut un temps, quand j'étais très jeune, j'aimais me faire peur et j'ai pris plaisir à regarder les Dracula de Terence Fisher.... mais le chef d’œuvre reste incontestablement "nosferatu" et celui d'Herzog ....
    31 octobre 2014 Voir la discussion...
  • Arch_Stanton
    commentaire modéré @cath44 Mon podium c'est : "Nosferatu" (évidemment !), "Dracula" de Coppola & "Nosferatu" de Herzog.
    Après, la parodie de Polanski fait autorité dans le genre. Vive "Le Bal des vampires" !
    31 octobre 2014 Voir la discussion...
  • Arch_Stanton
    commentaire modéré Je cite in-extenso un article de Philippe Lemieux paru sur le site http://iletaitunefoi...es-films-de-vampires

    "De Nosferatu à Dracula de Coppola, la saga des films de vampires

    Bram Stoker, professeur Britannique, publia son roman Dracula en 1897, seulement deux ans après la naissance du cinéma.

    Cette œuvre littéraire donna naissance à un véritable genre cinématographique : le film de vampires. Le premier film basé sur le roman de Stoker est sans aucun doute Nosferatu, réalisé en 1922 par Friedrich Wilhelm Murnau.

    Thomas Hutter (Gustav von Wangenheim) est un jeune homme plein d'espoir. Ellen (Greta Schroeder), sa femme, lui souhaite de faire un bon voyage puisque ce dernier doit se rendre en Transylvanie pour vendre une propriété au Compte Orlok, le vampire Nosferatu ! Ce dernier achète une résidence qui se trouve en face de celle de Hutter. Lors de la transaction, Nosferatu aperçoit une photographie de la radieuse Ellen. Il se rend donc à sa nouvelle propriété mais l'arrivée du vampire amène avec elle la peste et la mort pour les habitants de cette petite communauté de Wisbourg, en Allemagne. Heureusement, Ellen comprend la véritable nature de son voisin et se sacrifie en offrant son sang au vampire pour sauver la vie des autres.

    Une adaptation libre

    Nosferatu est une adaptation du roman Dracula de Bram Stoker et le scénariste du film, Henrik Galeen, a considérablement modifié certains éléments du roman. D'abord, le lieu principal de l'action passe de Londres à Wisbourg en Allemagne. Ce changement, sans doute pour plaire aux spectateurs locaux, entraîna la substitution des noms propres de l'ensemble des personnages de ce récit. Vlad Dracula devient Orlok Nosferatu (le mot allemand pour vampire) et Jonathan Harker devient Thomas Hutter. Ces changements sont essentiellement esthétiques mais Galeen prit une liberté importante, une liberté qui a influencé l'ensemble des films de vampires produits depuis 1922 : la lumière du jour peut tuer un vampire. Dans son roman, Bram Stoker décrit une scène où Dracula se promène à Londres, et ce en pleine journée (ce moment se retrouve dans Bram Stoker's Dracula (1992) de Francis Ford Coppola). Mais l'idée que les vampires sont sensibles à la lumière persiste toujours aujourd'hui et c'est Henrik Galeen qui en est l'initiateur.

    De plus, une scène où Nosferatu se présente à Hutter sous forme de hyène n'est pas tirée du roman mais plutôt d'une nouvelle publiée par Bram Stoker quelques années après le roman. Il s'agit en fait d'un chapitre retiré du roman original. Comme il s'agit d'un film muet, Nosferatu utilise la technique des inter-titres pour communiquer au spectateur quelques informations importantes. Il existe en fait trois types d'inter-titres différents dans le film. Le texte d'un narrateur omniscient, équivalent du bonimenteur ou de la voix-off, est présenté à l'aide de cartes blanches. Les documents produits ou lus par les personnages du film, journal intime, correspondances ou publications, sont aussi présentés à l'aide d'inter-titres. Le film respecte ainsi la structure narrative du roman qui évolue à l'aide des correspondances et autres textes écrits pas les personnages principaux (Jonathan, Mina et Van Helsing). Finalement, l'inter-titre traditionnel du cinéma muet, le dialogue, est aussi présent dans Nosferatu, mais il est très peu utilisé.

    La sexualité latente

    Sigmund Freud, le père de la psychanalyse, a affirmé que l'esprit humain était composé de trois parties distinctes : le moi, le sur-moi et le çà. Nosferatu peut être lu comme une histoire de sexualité refoulée. En effet, Ellen et Thomas ne semblent pas avoir consommé leur relation; survient alors le vampire Nosferatu. Lors de la scène finale, Ellen invite ce dernier dans son lit et se donne librement au vampire. Thomas l'impuissant serait donc le sur-moi, Ellen la séductrice est le moi et bien sûr, Nosferatu est le çà que l'on nie et cache dans l'ombre, d'où son aversion à la lumière. Beaucoup d'indices viennent corroborer cette interprétation.

    Les personnages sont souvent présentés devant un miroir, dédoublant ainsi leur personnalité. L'idée de la consommation est continuellement présente dans les divers repas qui sont présentés, incluant la consommation microscopique et celle des insectes. Le nom du bateau qui transporte le vampire de la Transylvanie à Wisbourg est le Demeter, le nom de la déesse grecque de la fertilité. Visuellement, la manière dont se dresse le vampire de son cercueil ressemble étrangement à une érection et la version moderne de l'œuvre, Bram Stoker's Dracula (Coppola, 1992) confirme cette lecture.

    Influences

    Nosferatu est une œuvre qui appartient au mouvement expressionniste allemand. Tout comme Metropolis (Lang, 1927) et Le Cabinet du docteur Caligari (Wiene, 1919), Nosferatu présente des décors étranges, des angles insolites, des personnages grotesques et un éclairage dramatique. De plus, l'influence du théâtre chez Murnau se fait sentir dans les plans séquences et l'utilisation minimale d'objets dans un décor donné. Pourtant, le film présente aussi une exception importante parmi les œuvres de l'expressionnisme allemand : il y a plusieurs scènes tournées à l'extérieur du studio, contrairement aux habitudes de l'époque qui préféraient les décors artificiels.

    Quoi qu'il en soit, les 540 plans dont est composé Nosferatu sont tous des images exceptionnellement belles et l'aspect visuel du vampire lui-même a été cité à plusieurs reprises, en particulier dans les films Nosferatu (Herzog, 1978) et Salem's Lot (Hooper, 1979). L'influence de Nosferatu se fait sentir encore aujourd'hui chez des réalisateurs comme Tim Burton qui a même nommé le protagoniste principal de Batman Returns (1992) Max Schreck, le nom de l'acteur qui interpréta le vampire Nosferatu. Shreck signifie d'ailleurs "terreur" en allemand.

    Avez-vous remarqué les références à Nosferatu dans les films Scream 2 (Craven, 1997) et Interview With The Vampire (Jordan, 1994) ?

    Quelques notes supplémentaires

    Suite à la sortie du film, la veuve de Bram Stoker, Florence Stoker, poursuivit les producteurs de Nosferatu et tenta de faire détruire toutes les copies du film. Heureusement, elle n'y parvint pas. Malgré tout, les copies du film peuvent varier d'un distributeur à un autre. Très souvent, les intertitres ne sont pas authentiques (ils devraient être en allemand). De plus, Nosferatu ne fut pas un film en noir et blanc au sens strict. La pellicule était teintée de couleurs différentes selon le type de situation présenté dans la scène. Par exemple, une scène de nuit était bleue alors que le jour était sépia. Malheureusement, la majorité des copies VHS ne présentent pas cet aspect important. Je vous recommande donc fortement le DVD du film, distribué par Image Entertainment.

    En 2000, le film Shadow Of The Vampire, réalisé par E. Elias Merhige, ramène à la conscience populaire l'existence du film original. John Malkovich interprète F.W. Murnau dans sa quête de réaliser le film de vampires le plus réaliste possible en engageant une véritable créature de la nuit. Malheureusement, le film n'est pas à la hauteur de l'œuvre dont il tire son inspiration et souffre d'une double faiblesse. Il ne s'agit pas d'un véritable film de vampire et le facteur épouvante est bien faible (à l'exception de la scène finale), mais il ne s'agit pas non plus d'une véritable reconstitution historique (comme l'excellent RKO 281 (Ross, 1999) par exemple).

    Outre le fait que Max Shreck s'avère être un véritable vampire, plusieurs erreurs historiques importantes sont présentées dont les lieux de tournage (le vieux château de la fin du film ne fut jamais un lieu de tournage), la participation du photographe Fritz Wagner à partir du milieu de la production (il était présent dès le départ), et bien d'autres éléments de la narration. De plus, le film souffre d'un manque d'éclairage flagrant. Malgré le pauvre hommage qu'est Shadow Of The Vampire, il a au moins le mérite d'initier une nouvelle génération à l'un des films les plus importants de l'histoire : Nosferatu !

    Un mot sur le remake

    Le réalisateur allemand Werner Herzog (Fitzcarraldo (1982)) a créé en 1979 une version moderne du classique de Murnau. Mettant en vedette Klaus Kinski (l'acteur fétiche de Herzog) dans le rôle du vampire, Isabelle Adjani dans le rôle de Lucy et Bruno Ganz dans le rôle de Jonathan, cette version rend hommage à l'original tout en y ajoutant la touche personnelle de son scénariste-réalisateur. Désireux de renouer avec le passé cinématographique de son pays, Herzog doit remonter au cinéma d'avant-guerre afin de toucher aux racines de son art. Son Nosferatu est une œuvre originale en soit : le rythme est péniblement lent, le jeu des acteurs est minimaliste et le visuel revêt un aspect documentaire. Pourtant, le film reprend fidèlement le récit original et certains plans sont en tout points identiques à l'œuvre de Murnau.

    Herzog a même pris la peine de retrouver certains lieux de tournage qui n'ont point changé depuis 1922. Malgré toutes ces peines, ce sont les différences qui font de ce film une œuvre intéressante : le temps que prend Herzog à nous présenter le voyage de Jonathan vers le château ; le dialogue entre le vampire et Lucy ; la musique de Popol Vuh ; et la conclusion beaucoup moins optimiste que son prédécesseur. Le succès de cette version est symbolique de la renaissance du cinéma allemand qui, pendant plus de quarante ans, avait souffert des conséquences d'un pays et d'un peuple abattus. Mentionnons en terminant que deux versions de ce film existent : la version anglophone et une version allemande (supérieure) contenant quelques scènes de plus.

    La version américaine

    Suite au succès de plusieurs versions théâtrales aux Etats-Unis, Carl Laemmle Jr., fils du fondateur de Universal Studios, cherche à réaliser une version filmographique de l'œuvre de Bram Stoker. Un expatrié Hongrois devenu acteur, Bela Lugosi, interprétait déjà le rôle du vampire dans la pièce de théâtre, mais c'est son Dracula "filmique" qui sera à jamais la référence populaire définitive du roman de Stoker. Lugosi devint si identifié par le public au personnage de Dracula que sa carrière sombra dans une série de reprises et copies du rôle dans de pauvres films incluant ceux du fameux Ed Wood. Réalisé par Tod Browning en 1931, Dracula est un amalgame du roman original et de la pièce de théâtre écrite par Hamilton Deane et John Balderston.

    Il est aussi important de noter que deux versions furent tournées simultanément pour répondre aux besoins du nouveau cinéma sonore : la version anglophone et une version espagnole. Une équipe espagnole de production (incluant une distribution complètement nouvelle) tournait leur film aux cours des nuits en utilisant les mêmes décors et costumes que la version américaine qui tournait de jour. Il en résulte deux films très similaires et pourtant largement différents. La version espagnole est près de 30 minutes plus longue et techniquement supérieure à la version américaine. Les costumes de l'actrice principale espagnole, Lupita Tovar, sont aussi moins pudiques que ceux de Helen Chandler dans la version américaine.

    Les deux versions demeurent des œuvres fortement influencées par l'expressionnisme. Il est clair que la contribution de Karl Freud, cinématographe Allemand, à la production de la version américaine y est pour beaucoup ainsi que le manque d'expérience du réalisateur dans l'univers du cinéma sonore résultant en de longues séquences sans dialogue ni musique. Dracula est une version très intéressante du roman de Stoker et le succès du film auprès du public américain donna naissance à une série interminable de remakes, une tendance qui se poursuit toujours aujourd'hui...

    Le Nosferatu moderne : Bram Stoker's Dracula

    Francis Ford Coppola, réalisateur d'Apocalypse Now (1979) et de la trilogie The Godfather (1972/1974/1990), rend hommage à l'œuvre de Murnau et à l'auteur du roman original avec Bram Stoker's Dracula, réalisé en 1992.

    Tel que scénarisé par James V. Hart, Bram Stoker's Dracula est une histoire d'amour avant tout. Le compte Vlad Dracul (Gary Oldman) défend l'Eglise contre l'invasion musulmane en Europe (au seizième siècle) ; jusqu'au jour où l'annonce erronée de sa mort poussent sa femme à se suicider, péché pour lequel il n'y a aucune rétribution. Dans sa colère, le prince renonce à Dieu et devient le premier vampire. A la fin du dix-neuvième siècle, Dracula fait la rencontre de Mina Murray (Winona Ryder) qu'il croit être la réincarnation de sa bien-aimée. Celle-ci tombe sous le charme du prince mais c'est son amie, Lucy (Sadie Frost) qui sera la première nouvelle victime du vampire. C'est alors que le docteur Abraham Van Helsing (Sir Anthony Hopkins), accompagné de Jonathan Harker (Keanu Reeves), le fiancé de Mina, et les amis de Lucy, chasseront le vampire. Malgré leurs efforts, seule Mina pourra tuer Dracula grâce à son amour pour le prince, seul vestige humain de son esprit.

    Influences

    Il est juste de dire que Bram Stoker's Dracula n'est en rien un film original. Francis Ford Coppola, en réalisant ce film, a voulu rendre hommage aux différentes versions cinématographiques du célèbre roman de Bram Stoker tout en respectant l'esprit et l'atmosphère de l'œuvre originale. Plusieurs scènes du film rappellent des moments de Nosferatu (Murnau, 1922), Vampyr (Dreyer, 1932), et bien sûr Dracula (Browning, 1931). Mais Coppola ne se limite pas aux films de vampires et son film rend aussi hommage au réalisateur français Jean Cocteau avec des moments tirés de La Belle et la bête (1946) et Orphée (1949).

    Les larmes de Mina qui se transforment en diamants et la transformation finale de Dracula en Prince Vlad sont des moments tirées de l'œuvre de Cocteau. Le personnage même de Van Helsing, tel qu'interprété par Sir Anthony Hopkins, est un vibrant hommage à Max Von Sidow dans The Exorcist (Friedkin, 1973). Le film de Coppola renvoie aussi au véritable personnage historique de Vlad Tepes ou l'impaleur, un prince Balkan qui a inspiré le nom du vampire de Stoker et qui a partagé une soif inhumaine pour le sang avec ce dernier.

    Finalement, Coppola souligne les liens qui unissent le cinéma et les vampires avec plusieurs références aux débuts du septième art, à la fois dans la diégèse de son film mais aussi dans sa production qui a employé majoritairement des effets traditionnels du cinéma. Lorsque Dracula se présente à Mina, il mentionne le cinématographe, "une merveille du monde civilisé" dit-il. Il en résulte un film qui est imprégné d'une passion pour l'art cinématographique et d'une atmosphère uniques. Comme Nosferatu (1922), Bram Stoker's Dracula est pratiquement entièrement tourné en studio et présente une allure théâtrale très forte. Les costumes de la célèbre designer japonaise Eiko Ishioka (The Cell (Singh, 2000)) et la cinématographie sublime de Michael Balhaus font du film de Coppola un trésor visuel sans pareil.

    Thèmes modernes

    Bram Stoker's Dracula est aussi une mise à jour de la légende du vampire. Les allusions à la peste, si présentes dans Nosferatu, ont laissé place à la peur du SIDA et aux maladies transmises par le sang, le fléau moderne. Un plan de globules rouges circulant à travers l'écran s'avère aujourd'hui beaucoup plus porteur de sens qu'un plan de quelques rats à la course. Les allusions à la décadence sexuelle et les conséquences inhérentes à cet état de fait sont nombreuses. Lucy, une jeune femme assoiffée de sexe qui courtise ouvertement trois hommes devient vite la victime de Dracula, alors que Jonathan doit se sauver des trois démones qui le gardent prisonnier du château. La décadence de la société bourgeoise est aussi soulignée dans le mot SIN qui apparaît par déformation liquide de l'étiquette d'une bouteille d'absinthe.

    La violence inhérente à l'acte sexuel est brillamment démontrée dans le montage parallèle, la marque de commerce de Coppola, du mariage de Mina et Jonathan avec le meurtre de Lucy par Dracula sous forme de loup. C'est le docteur Van Helsing qui le dit le mieux : "la civilisation et la syphilisation ont avancé ensemble". Il en est ainsi pour les versions cinématographiques du roman de Bram Stoker, qui n'a pas terminé d'inspirer des films extraordinaires."
    28 août 2015 Voir la discussion...
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