Blackaria, un giallo de Christophe Robin et François Gaillard
Dans le cadre de l'Absurde Séance, le Nouveau Latina programme, samedi à minuit, Blackaria de Christophe Robin et François Gaillard, avec Clara Vallet, Aurélie Godefroy et Pascal Garcin. L'équipe du film sera présente lors de cette projection « giallistique » !
Angela Ducci, au charme indéniable, fantasme sur sa nouvelle voisine, Anna Maria, une séduisante roumaine. Les rêves érotiques d'Angela se transforment peu à peu en cauchemars : elle voit un assassin tuer sa voisine avec un rasoir. Un soir, Angela pénètre dans l'appartement d'Anna Maria après avoir entendu de curieux bruits. Elle découvre alors le cadavre mutilé de sa voisine. En faisant tomber une boule de cristal de la défunte, elle a une vision du futur grâce à l'un des éclairs?
Blackaria est un film à quatre mains coréalisé par Christophe Robin, responsable de la direction d'acteurs, et par François Gaillard, en charge de l'aspect visuel. Ce long-métrage rend hommage au giallo et aux grands cinéastes de ce sous-genre qui a connu son âge d'or dans les années 60 et 70 en Italie et au Japon. François Gaillard déclare à ce sujet dans une interview à horreur.com : « Le giallo, c'est quand même chaleureux, sensuel et coloré. De loin, ça reste mon sous-genre préféré ».
Découvrez la bande-annonce de Blackaria !
Le film se veut une réinterprétation du giallo et en reprend les codes, on retrouve notamment des femmes séduisantes dénudées et des armes blanches dangereuses (couteau, verre, rasoir). Les couleurs vives (bleu, jaune et rouge) et la musique électro goth rétro du groupe Double Dragons plongent le spectateur dans l'ambiance si particulière du genre. Les amoureux du giallo apprécieront les clins d'oeil au cinéma japonais des années 70, au cinéma bis italien, à Lucio Fulci, à Yukio Noda mais aussi à Roman Polanski et à Brian de Palma. Appréciez cet extrait d'Opéra de Dario Argento, un des maîtres du genre :
Premier meurtre, premier massacre extrait de Opera
L'intrigue du film se déroule dans les années 70, François Gaillard, un brin nostalgique, explique dans une entrevue accordée au site shunrize que l'époque était plus cinégénique et précise que « La mode était alors au glamour, aux couleurs, aux expériences, les gens baignaient en pleine libération sexuelle ! ». L'érotisme est préféré à la vulgarité et se justifie par la volonté « d'ésthétiser les fantasmes refoulés du personnage féminin de Clara Vallet » souligne Christophe Robin sur horreur.com. Les effets spéciaux conçus par David Scherer et la photographie signée par l'une des actrices, Anna Naigeon, intensifient les aspects visuels de ce film tourné en seulement un mois et en mini DV ! En attendant samedi, savourez-vous un extrait d'Amer d'Hélène Cattet, qui contribue à remettre au goût du jour le giallo :
Cours, petite fille, cours extrait de Amer
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