César 2020 : portrait d'un palmarès scandaleux
Aujourd'hui se tenait la 45e cérémonie des César à la salle Pleyel dans un contexte tendu. Le palmarès, qui a finalement couronné Les Misérables, a aussi envoyé un message d'une grande violence à l'équipe du Portrait de la jeune fille en feu, en ne lui accordant qu'un prix technique et en récompensant Roman Polanski du César du meilleur réalisateur.
Dans une soirée plombée (mais pas tellement plus que d'habitude), la maîtresse de cérémonie Florence Foresti et quelques autres se sont débatus tant bien que mal pour amuser la "grande famille du cinéma", avec un succès tout relatif :
"Bienvenue à la dernière... à la 45e cérémonie des César" [...] "On est avec toi". Florence Foresti ouvre le bal 😅 pic.twitter.com/tHVofJAiS8
— Télérama Vodkaster (@Vodkaster) February 28, 2020
"Qu'est-ce qu'on fait avec Popol ?" 😅 #Cesar2020 pic.twitter.com/AXAPG7BfR9
— David Honnorat (@IMtheRookie) February 28, 2020
S'ils y sont parvenus lors de rares épiphanies (que vous pourrez retrouver sur notre fil Twitter), personne ne s'attendait au fracas d'un finale incroyable qui a récompensé Roman Polanski du césar du meilleur réalisateur. Ulcérées, Adèle Haenel et Céline Sciamma, suivies d'autres personnes, ont quitté précipitamment la salle en signe de contestation : au camouflet du prix remis au réalisateur de J'accuse, qui était absent, s'est ajoutée une quasi absence de prix (un seul, pour la photographie). Après toutes ces polémiques et défections en série, nous étions assez circonspects sur l'issue de la cérémonie, à tel point que vos pronostics ne ressemblaient plus vraiment à ce que d'aucuns projetaient initialement. Force est de constater que jusqu'à tard dans la soirée, vous aviez presque tout bon. C'était sans compter sur une certaine résistance du cinéma français de qualité, hermétique à son temps et tout incliné par son amour de la poussière. Fort heureusement, Les Misérables de Ladj Ly ont relevé un peu le niveau, en récupérant quatre césar, dont celui du meilleur film. Pour le reste, tout a semblé relativement prévisible :
Le Palmarès
Meilleur film
La Belle Époque, de Nicolas Bedos
Grâce à Dieu, de François Ozon
Hors normes, d’Olivier Nakache et Éric Toledano
J’accuse, de Roman Polanski
Lauréat : Les Misérables, de Ladj Ly
Portrait de la jeune fille en feu, de Céline Sciamma
Roubaix, une lumière, d’Arnaud Desplechin
Meilleure actrice
Lauréate : Anaïs Demoustier (Alice et le maire)
Eva Green (Proxima)
Adèle Haenel et Noémie Merlant (Portrait de la jeune fille en feu)
Karin Viard (Chanson Douce)
Doria Tillier (La Belle Epoque)
Chiara Mastroianni (Chambre 212)
Meilleur acteur
Daniel Auteuil (La Belle Époque)
Damien Bonnard (Les Misérables)
Vincent Cassel (Hors normes)
Jean Dujardin (J’accuse)
Reda Kateb (Hors normes)
Melvil Poupaud (Grâce à Dieu)
Lauréat : Roschdy Zem (Roubaix, une lumière)
Meilleur acteur dans un second rôle
Lauréat : Swann Arlaud (Grâce à Dieu)
Grégory Gadebois (J’accuse)
Louis Garrel (J’accuse)
Benjamin Lavernhe (Mon Inconnue)
Denis Ménochet (Grâce à Dieu)
Meilleure actrice dans un second rôle
Lauréate : Fanny Ardant (La Belle Époque)
Laure Calamy (Seules les bêtes)
Sara Forestier (Roubaix, une lumière)
Hélène Vincent (Hors normes)
Josiane Balasko (Grâce à Dieu)
Meilleur réalisateur
Olivier Nakache et Éric Toledano (Hors normes)
Ladj Ly (Les Misérables)
Céline Sciamma (Portrait de la jeune fille en feu)
Arnaud Desplechin (Roubaix, une lumière)
Nicolas Bedos (La Belle Epoque)
François Ozon (Grâce à Dieu)
Lauréat : Roman Polanski (J’accuse)
Meilleure espoir féminin
Luàna Bajrami (Portrait de la jeune fille en feu)
Céleste Brunnquell (Les Eblouis)
Mama Sané (Atlantique)
Lauréate : Lyna Khoudri (Papicha)
Nina Meurisse (Camille)
Meilleur espoir masculin
Anthony Bajon (Au nom de la terre)
Benjamin Lesieur (Hors normes)
Lauréat : Alexis Manenti (Les Misérables)
Djebril Zonga (Les Misérables)
Meilleur premier film
Atlantique, de Mati Diop
Au nom de la terre, d’Edouard Bergeon
Le Chant du loup, d’Antony Baudry
Les Misérables, de Ladj Ly
Lauréat : Papicha, de Mounia Meddour
Meilleur documentaire
68, mon Père et les Clous, de Samuel Bigiaoui
La Cordillère des songes, de Patricio Guzmán
Lourdes, de Thierry Demaizière et Alban Teurlai
Lauréat : M, de Yolande Zauberman
Wonder Boy Olivier Rousteing, né sous X, d’Anissa Bonnefont
Meilleure photographie
Nicolas Bolduc (La Belle Époque)
Pawel Edelman (J’accuse)
Julien Poupard (Les Misérables)
Lauréate : Claire Mathon pour Portrait de la jeune fille en feu
Irina Lubtchansky (Roubaix, une lumière)
Meilleur film étranger
Douleur et gloire, de Pedro Almodovar
Le Jeune Ahmed, des frères Dardenne
Joker, de Todd Philips
Lola vers la mer, de Laurent Micheli
Once Upon a Time in Hollywood, de Quentin Tarantino
Le Traître, de Marco Bellocchio
Lauréat : Parasite, de Bong Joon-ho
Meilleure adaptation
Adults in The Room, de Costa-Gavras
Lauréat : J'accuse, de Roman Polanski
J'ai perdu mon corps, de Jérémy Clapin
Roubaix, une lumière, d’Arnaud Desplechin
Seules les bêtes, de Dominik Moll
Meilleur court métrage
Beautiful Loser, de Maxime Roy
Lauréat : Pile Poil, de Lauriane Escaffre et Yvonnick Muller
Le Chant d’Ahmed, de Foued Mansour
Chien bleu, de Fanny Liatard
Netta Football Club, d’Yves Piat
Meilleur court métrage d'animation
Ce magnifique gâteau, de Marc James Roels et Emma de Swaef
Je sors acheter des cigarettes, d’Osman Cerfon
Lauréat : La Nuit des sacs plastiques, de Gabriel Harel
Make It Soul, de Jean-Charles Mbotti Malolo
Meilleur film d'animation
La Fameuse Invasion des ours en Sicile, de Lorenzo Mattotti
Lauréat : J’ai perdu mon corps, de Jérémy Clapin
Les Hirondelles de Kaboul, de Zabou Breitman et Eléa Gobbé-Mévellec
Meilleur son
RémiI Daru, Séverin Favriau, Jean-Paul Hurier pour La Belle Epoque
Lauréat : Nicolas Cantin, Thomas Desjonquères, Raphaëll Mouterde, Olivier Goinard, Randy Thom pour Le Chant du loup
Lucien Balibar, Aymeric Devoldère, Cyril Holtz, Niels Barletta pour J’accuse
Arnaud Lavaleix, Jérôme Gonthier, Marco Casanova pour Les Misérables
Julien Sicart, Valérie De Loof, Daniel Sobrino pour Portrait de la jeune fille en feu
Meilleure musique originale
Atlantique, de Mati Diop
J’accuse, de Roman Polanski
Lauréat : J’ai perdu mon corps, de Jérémy Clapin
Les Misérables, de Ladj Ly
Roubaix, une lumière, d’Arnaud Desplechin
Meilleur scénario original
Lauréat : Nicolas Bedos pour La Belle Epoque
François Ozon pour Grâce à Dieu
Olivier Nakache et Éric Toledano pour Hors normes
Ladj Ly, Giordano Gederlini et Alexis Manenti pour Les Misérables
Céline Sciamma pour Portrait de la jeune fille en feu
Meilleurs costumes
Lauréate : Pascaline Chavanne pour J’accuse
Emmanuelle Youchnovski (Le Belle Epoque)
Thierry Delettre ( Edmond)
Alexandra Charles (Jeanne)
Dorothée Guiraud (Portrait de la jeune fille en feu)
Meilleurs décors
Lauréat : Stéphane Rozenbaum pour La Belle Epoque
Benoît Barouh (Le Chant du loup)
Jean Rabasse (J’accuse)
Thomas Grézaud (Portrait de la jeune fille en feu)
Franck Schwartz (Edmond)
Meilleur montage
Laure Gardette (Grâce à Dieu)
Hervé De Luz (J’accuse)
Lauréate : Flora Volpelière pour Les Misérables
Anny Danché et Florent Vassault (La Belle Epoque)
Dorian Rigal-Ansou (Hors-Normes)
Bonus César "du public"
Lauréat : Les Misérables de Ladj Ly
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iamjusteen7 mars 2020 Voir la discussion...
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CYHSY7 mars 2020 Voir la discussion...
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Soilhy7 mars 2020 Voir la discussion...
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