Extrême Préjudice de Walter Hill au Nouveau Latina
Ambiance eighties au Nouveau Latina samedi à minuit avec la projection d'Extrême Préjudice (1987) de Walter Hill dans le cadre de l'Absurde Séance. Ressortez vos vestes en jeans !
Extrême Préjudice mêle les codes du film d'action typique des années 80 aux codes du western. Constatez par vous-même :
Membre de la Texas Ranger Division, Jack Benteen mène une lutte contre le trafic de drogue et l'immigration clandestine dans une petite ville texane frontalière avec le Mexique. Seulement, le Chef des trafiquants, Cash Bailey, n'est autre que l'ami d'enfance du Ranger et l'ancien amant de sa femme, Sarita Cisneros, originaire du Mexique. Envoyé par la CIA pour tuer Bailey, un commando de vétérans de la guerre du Viêt Nam complique quelque peu les choses ? Amusez-vous de cette bande-annonce un peu poussiéreuse :
Tombé aux oubliettes, Walter Hill compte pourtant parmi les scénaristes et réalisateurs importants de films d'action des années 70 et 80. En effet, il débute dans la seconde équipe de L'affaire Thomas Crown puis par Bullit. En 1972, il scénarise le long-métrage Guet-Apens pour Sam Peckinpah. Ce dernier fait partie des maîtres qui ont inspiré Walter Hill ainsi que Howard Hawks, Raoul Walsh. Extrême Préjudice est d'ailleurs à comprendre comme un « véritable hommage au grand Sam et à son chef d'oeuvre La Horde Sauvage, le désert brûlant, les flingues qui brillent, un Mexique picaresque, des personnages aux caractères trempés liés par une amitié virile et un respect réciproque, et des impacts de balles de la taille d'une tasse à thé... difficile de nier l'influence du maître » précise le site psychovision. Un premier extrait s'impose :
Meurtre carabinée extrait de Extrême préjudice
Entouré d'une équipe de spécialistes des films d'action, Extrême Préjudice a en commun avec Rambo, ses producteurs. Walter Hill a travaillé pour ce film avec John Milius, scénariste et réalisateur, le compositeur Jerry Goldsmith, le directeur artistique Matthew F. Leonetti. Quant au casting du film, Walter Hill a fait appel à un duo de comédiens qu'il avait auparavant dirigé séparément : Nick Nolte dans 48 heures et Powers Boothe dans Sans Retour. S'ajoute aux acteurs principaux une pléiade de comédiens habitués des films d'action : Rip Torn (The Beastmaster), William Forsythe (Dick Tracy), Clancy Brown (Highlander), Michael Ironside (Total Recall) et la séduisante cubaine Maria Conchita Alonso (Predator 2).
Nous sommes des héros extrait de Extrême préjudice
Film d'action donc, Extrême Préjudice est à replacer dans le contexte social et cinématographique dans lequel il sort. Psychovision met en avant la « vision cynique et pessimiste de la société américaine typiquement post Vietnam, sans oublier les excès de violence contemporaine décortiqués à l'excès, angles multiples et ralentis, influences qui seront dégurgitées par le cinéma d'action destructuré et bordélique que nous connaissons aujourd'hui. Car il ne faut pas oublier que Walter Hill fait partie de ces réalisateurs qui ont fait le trait d'union entre le cinéma classique et viril des années 60 et la nouvelle vague parkinsonienne des années 90, une nouvelle vague qui semble avoir mal digéré cet héritage, ne retenant que l'aspect visuel et tape à l'oeil. »
Le film est un échec lors de sa sortie, les producteurs ont aligné la promotion d'Extrême Préjudice sur Rambo. Walter Hill s'est tourné vers la télévision et a remporté un Emmy Award en 2004 pour un épisode de Deadwood.
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