La pop version John Hughes
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Contre la déprime, il n'y a que trois remèdes vraiment efficaces : tomber amoureux, le prozac et les films de John Hughes. 16 Bougies pour Sam, Breakfast Club, Ferris Bueller sont tous des films cultes et ont dépeint avec une justesse rare la cruauté et les affres de l'âge ingrat qu'est l'adolescence. Des films avec de l'optimisme à tous les étages, rythmés par une bande-son punchy et insouciante.
Au premier abord, la musique des films de John Hughes pourrait passer pour une mauvaise compilation de tubes des années 80, mais, tendez l'oreille, il s'agit de se laisser porter et de retrouver son innocence. Après une écoute prolongée de cette playlist vous risquez de finir par trouver cools les coupes mulets et les vestes fluos.
L'extrait qui suit est sûrement un des sommets de la filmographie de Hughes, Ferris Bueller est comparable à un roman d'apprentissage. Pendant une journée entière trois adolescents partent en virée à Chicago et apprennent à mieux se connaître. Lorsque les trois héros se retrouvent au musée, c'est pour une scène désarmante de simplicité et de sensibilité accompagnée par la reprise de Please, Please, Please Let Me Get What I Want des Smiths par The Dream Academy :
John Hughes était aussi scénariste et développait son univers dans d'autre films. Rose Bonbon reprend tous les ingrédients habituels d'une bonne production signée Hughes : des filles aux grands yeux rêveurs, des garçons naïfs et timides, et puis dans le tas un prince charmant aux dents trop blanche pour être vraiment honnêtes. Dans cette scène Duckie, clown de service et amoureux transi d'Andie, essaie de l'impressionner avec un playback d'Otis Redding d'anthologie :
Mais on ne peut pas parler de John Hughes sans évoquer le Brat-Pack et ses acteurs fétiches. Le Brat-Pack était un groupe de jeunes acteurs à Los Angeles qui ont littéralement monopolisé le grand écran dans la seconde moitié des années 80. Comme le Rat-Pack de Sinatra, le brat-pack était un vrai groupe soudé qui partait faire la tournée des bars après les journées de tournage et insistait auprès des réalisateurs pour jouer ensemble (un très bon article en anglais pour en savoir plus).
Dans Breakfast Club on retrouve la crème de la crème : Judd 'Fucking' Nelson, Emilio Estevez (frère de Charlie Sheen), Anthony Michael Hall, Ally Sheedy et la rouquine N°1 dans le coeur des trentenaire Molly Ringwald. Dans cette scène on les voit tous danser sur le soft-rock de Karla DeVito :
Sinon vous pourrez aussi écouter en vrac le hard-rock chevelu des Night Ranger, la pop délicieusement 80's de Paul Young, les slows kitchissimes de Spandau Ballet, le shoegaze adulescent des Jesus and Mary Chain et les chansons/Jingles de Zapp.
En résumé une playlist de saison, qui sent l'été et les années 80, il est temps de resortir vos shorts en jeans, le Pento et les baladeurs cassettes...
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