Mathieu Amalric, corps et esprit
Tous les mardis, Vodkaster propose pour vos beaux yeux un extrait estampillé « carré rose », ouvertement sexy ou simplement émoustillant, restant ainsi fidèle à notre principe que toutes les thématiques du cinéma doivent être évoquées en ces lieux. N'est-ce pas.
Succès critique (Prix de la mise en scène à Cannes) et public (très bon démarrage en salles la semaine dernière), Tournée s'annonce comme le film qui va consacrer Mathieu Amalric comme l'une des personnalités majeures du cinéma français. Il était temps.
Rebondissant sur cette réjouissante actualité, et fidèle à la ligne éditoriale de cette rubrique, profitons-en pour visionner un extrait bien cru de L'Histoire de Richard O. Ce film-ovni, sorti en 2007, nous raconte les tribulations érotiques de Mathieu Amalric à travers 13 rencontres sexuelles avec 13 femmes (tiens, ça rappelle les 12 points de vue sur la pornographie de Dirty Diaries)
Dans cette scène explicite (oui oui, cachez vos enfants/collègues/amis mormons avant d'appuyer sur Play), on aime particulièrement le montage savant, les plans remarquablement composés des premières secondes, les éclairages naturels et surtout ce côté « droit au but » qui montre tout, sans fausse pudeur et sans cache-sexe artificiel ni voyeurisme ostentatoire (et sans vulgarité).
On a souvent collé à Amalric une image réductrice de bibliothécaire intello, aussi cérébral que son mentor Arnaud Desplechin. Après avoir vu cette scène, qui osera encore dire qu'il est incapable de donner de son corps et de mouiller la chemise ? Sincèrement, qu'un acteur « bankable » (car il l'était déjà en 2007) ait le courage de se dévoiler si frontalement ne peut que forcer notre admiration.
Notons que Damien Odoul, réalisateur de cette sulfureuse Histoire de Richard O, apparaît en tant qu'acteur dans Tournée : il y interprète le frère / ex meilleur ami (on ne sait pas très bien) de Zand-Amalric. Tout ceci nous permet de retomber sur nos pieds, de justifier un extrait aussi osé et de vous dire à la semaine prochaine pour une nouvelle vignette cochonne.
Quelques secondes de silence, chacun repart à ses occupations.
Une dizaines de minute après, elle revient vers moi et me lance, l'air de rien "... J'aimerais bien que tu le télécharges quand même."
Ah ah ah !
Feeeeeemmes, je vous aime.