Bilan

Paris Cinéma 2012 : 5 films qu’il ne fallait pas louper

Top 5 | Par Brice Lahaye | Le 10 juillet 2012 à 11h24

Alors que la dixième édition du Festival Paris Cinéma vient de rendre son palmarès, nous complétons les choix des jury d'un petit top 5, toutes sélections confondues, dressant le bilan de ce qu'il ne fallait pas râter cette année. Voici donc une liste (évidemment subjective) des cinq films qu'il fallait absolument voir pour ne pas avoir à regretter son programme.

A Simple Life d'Ann Hui

A Simple Life de Ann Hui
Qui dit festival dit évidemment compétition internationale. Après avoir découvert les huit films en lice pour un prix, il fallait en choisir un. Et la plus belle découverte de cette compétition reste sans aucun doute le film de la hongkongaise Ann Hui, A simple life, histoire d'un amour plus qu'une amitié entre un homme et la domestique qui l'a élevé. Tendre, drôle, émouvant, atypique... Tous les ingrédients étaient réunis pour que le long-métrage reparte avec un prix. Pas étonnant donc de le voir hier soir récompensé à deux reprises ! Le film n'est évidemment pas le seul à s'être fait une place de choix dans la compétition, à l'instar de Rebelle de Kim Nguyen, récompensé par le jury Numéricable et Our Homeland de Yang Younghi, salué par le jury des blogueurs.

Drunken Master de Woo-Ping Yuen
Qui dit cinéma hongkongais dit forcément Kung Fu. Et qui dit Kung Fu dit Jackie Chan. Les plus chanceux ont donc pu découvrir quelques vieux films de la longue filmographie de l'acteur chinois. Drunken Master de Woo-Ping Yuen suit les aventures (ou plutôt les mésaventures) de Wong Fei-Hung, fils d'un maître de Kung Fu, pour qui les ennuis ne cessent de s'accumuler et qui va finalement être envoyé en ?apprentissage? chez son oncle, ivrogne mais à la technique de combat imparable. Un condensé de bagarre, d'humour et d'alcool qui classe le long-métrage dans la liste des films cultes.


Drague qui tourne mal, extrait de Drunken Master

Holy Motors de Leos Carax
Les avant-premières étaient elles aussi nombreuses. Si certains films étaient évidemment très attendus (Laurence Anyways, À perdre la raison et la Palme d'Or Amour sont de ceux-là), c'est bien le nouveau film de Leos Carax, Holy Motors, grand oublié du palmarès du dernier Festival de Cannes, qui n'a pas manqué de faire sensation au Festival Paris Cinéma. Présenté en ouverture, la salle comble a ainsi pu découvrir l'histoire de Monsieur Oscar, un être qui voyage de vie en vie, tour à tour grand patron, meurtrier, mendiante, créature monstrueuse et père de famille. Voyageant entre la fiction et la réalité, le film est beau, envoûtant, touchant, déroutant, amusant... Bref, épatant.

The Untold Story de Herman Yau
La sélection hongkongaise recelait décidémment de films aussi différents que surprenants. La nuit consacrée au cinéma asiatique dès le début du festival aura permis de mettre dans le bain et surtout de découvrir un genre bien à part : la Catégorie III. Le genre correspond à la plus haute classification attribuée aux films de Hong Kong, l'interdiction aux moins de 18 ans (qui équivaut chez nous aux moins de 16 ans). Entre gore et érotisme, il est inutile donc de préciser tous les films rentrant dans la catégorie. C'était donc l'occasion de découvrir l'un des classiques du genre, The Untold Story de Herman Yau. Pour résumer brièvement, on a affaire à un petit escroc mauvais joueur de mahjong qui aime massacrer les personnes qui l'ont contrarié. Si le résultat est ultra-violent, le film n'en reste pas moins très drôle (à côté, la série Les Experts est dépassée !) et finalement marquant.

Chungking Express de Wong Kar-Wai
La découverte de l'hommage au cinéma hongkongais se terminait avec quelques vieux longs métrages de réalisateurs aujourd'hui devenus emblématiques. Si les plus grands films de Wong Kar-Wai sont désormais connus de tous (In the Mood for Love, 2046), la sélection de cette dixième édition du festival parisien était aussi l'occasion de découvrir quelques-uns de ses premiers films. Son troisième long-métrage, Chungking Express, ne déroutera évidemment pas ses admirateurs puisqu'il est encore ici question d'histoires d'amour, d'une grande simplicité mais traitées avec beauté.


Musical Cleaning, extrait de Chungking Express

Si ces cinq films valaient à eux seuls le déplacement dans les cinémas partenaires du festival, la liste ne s'arrête évidemment pas là. Les rétrospectives des réalisateurs étaient aussi l'occasion de voir ou revoir quelques-uns des films qui ont marqué l'histoire du cinéma. Et n'ayez crainte, si vous avez loupé ces quelques longs métrages, il ne devrait pas être trop difficile de les retrouver. Si Holy Motors est actuellement en salles, les Dvds des vieux films hongkongais devraient se trouver assez facilement en naviguant sur la toile. Les films en compet' devraient quant à eux sortir prochainement. A Simple Life, grand vainqueur de ce dixième anniversaire, sera d'ailleurs diffusé aujourd'hui à 17h au MK2 Bibliothèque. Tout ça nous laissera patienter jusqu'à ce que nous découvrions la programmation de la onzième et future édition de Paris Cinéma.

Image : © Distribution Workshop

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