Trailer est-il ? Je fais feu de tout bois, les frères Coen ondulent à sec
Initialement lancée sur le site Ecrans.fr, Trailer est-il ? est LA chronique des amateurs de bandes-annonces diverses et (a)variées : séries B, grosses machines, docus décalés, nanars... Une fournée quotidienne pour rendre hommage à d'obscurs délires filmiques !
Décidément, après Cassos la semaine dernière, nous voilà partis sur une lancée « petite comédie française sans le sou mais potentiellement attachante » puisque Je fais feu de tout bois repose sur un pitch assez taré : un certain Daniel Danite, cinéaste (et alter-ego du véritable réalisateur du film, Dante Desarthe), réfléchit à une solution pour sauver le cinéma en zonant au festival de Cannes. Pour lui, le moyen est simple : il convient d'adjoindre à chaque cinéaste un « frère » qui l'aiderait à améliorer son art. Jusqu'au boutiste, il décide même d'appliquer son idée farfelue aux fratries de cinéastes, et jette son dévolu sur les frères Coen. C'est décidé, Daniel sera le troisième frangin des réalisateurs de Fargo et The Big Lebowski.
Tourné en partie à New York (avec une équipe légère et une caméra HD, visiblement), Je fais feu de tout bois rappelle étrangement, par son côté « meta », le récent et très drôle Réussir sa vie de Benoit Forgeard, qui lui-même mettait en scène un réalisateur rongé par le doute (et la connerie, certes). A en croire le dossier de presse, on peut toutefois s'attendre à de bons dialogues, comme celui-ci : « Dans les nouvelles caméras numériques, il n'y a plus de moteur, plus de disque dur. Il n'y a plus rien qui tourne, dans une caméra. Et donc, on ne peut plus dire ''ça tourne''. La lumière impressionne le capteur et devient un courant électrique. Qu'est-ce que c'est qu'un courant électrique ? C'est une onde. Une ondulation. Il ne faut plus dire ça tourne, il faut dire : ''ça ondule'' ».
