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2018 : Mon année de cinéma

Liste de 20 films par WeOwnTheNight

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20 commentaires

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> Top 20. Bilan + Mentions honorables.

Quel bilan pour 2018 ? Aucun film coréen cette année mais un film chinois, le film coréen que j'ai adoré cette année ("The Age of Shadows") n'était pas éligible. De même pour "Thelma" qui aurait été dans mon top 10. Le formidable "Wind River" non plus qui peut d’ailleurs se voir en miroir avec le grand "The Rider" sur une certaine Amérique ancestrale qui disparaît, écrasée par le capitalisme sauvage et la mondialisation. S’agissant des films en bordure de top, « Tesnota » mérite aussi ici une mention pour sa plongée asphyxiante dans un milieu en souffrance et son héroïne prisonnière de conventions séculaires. "The Ritual" mérite également une mention tant il offre une relecture efficace du film de genre par le prisme de la culpabilité et du deuil. Rien pour Del Toro et Spielberg qui auront tous deux déçu cette année (pas vu « Pentagon Papers ») et dont les louanges à leurs égards me paraissent davantage des projections personnelles sur leurs œuvres où l'on salue plus le symbole porté par l'œuvre (la reconnaissance du film de genre en général par l’intelligentsia d'un côté et celle des gamers par Hollywood de l'autre) que sa réelle valeur intrinsèque bien trop légère. L’italien Guadagnino montre qu’il est un auteur en devenir même si son approche du film de genre est au final bien plus intéressante et stimulante que sa vision d’un amour d’été. En comédie « Game Night » qui empreinte à Fincher mais détourne ses influences dans un grand jeu de piste constamment ludique et récréatif est bien la surprise de l’année. "La Révolution Silencieuse", pour son discours poignant et vibrant pour le libre-arbitre, et anti-totalitaire, à la portée encore très actuelle. « Moi, Tonya » qui flingue joyeusement le biopic de l’intérieur en moquant ses codes. « The third Murderer », au moins pour la curiosité de voir Kore-Eda détourner ses propres codes naturalistes pour servir l’ambiguïté du thriller. « Sans un bruit » qui innove clairement mais on lui préférera la réflexion sur l’horreur de la fiction du français Laugier, très en forme. "Upgrade", vraie surprise indé pour sa représentation saisissante -malgré un tout petit budget!- d'un futur glaçant où l'humain est écrasé par le tout technologique. Enfin, « InstaLife » et « The Indestructibles 2 » pour leur regard critique sur notre rapport actuel à l’image à l’ère des réseaux sociaux et de l’information constante.