Bellflower : interview du réalisateur Evan Glodell
A l'occasion de la sortie de Bellflower, nous sommes allés interviewer son réalisateur, Evan Glodell. Voici le fruit d'une rencontre plutôt... détendue.
Dans la vraie vie, Evan Glodell n'est pas aussi flippant et sale que ça.
Evan Glodell est le réalisateur, scénariste, producteur et acteur principal de Bellflower, qui arrive presque par miracle sur les écrans après près de 3 ans de maturation pendant lesquelles le cinéaste autodidacte et sa bande de potes ont travaillé sans relâche à la création d'un produit pur et lardé de failles, d'erreurs de jeunesses et de maladresses qui font toute sa beauté et qui le rendent si passionnant. Glodell est comme son film : saccadé, parfois awkward, alternant sans cesse pertinence et impertinence (au sens premier du terme). Surtout, il est jeune, franc, et spontané.
Alors que la plupart du temps on s'évertue à tenter de transcender le format rigide de l'interview-interrogatoire pour établir un contact avec les réalisateurs et les lancer dans une discussion, il s'est vite avéré qu'Evan Glodell, typiquement non-hollywoodien, renversait lui-même ce modèle : il ne sait pas répondre à une interview, et la discussion semble être le seul mode de promotion qu'il connaisse. Haters gonna hate, comme on dit...
Je me demandais à quoi ressemblerait votre barbe, parce que dans le film la pilosité faciale de votre personnage correspond aux différentes phases de sa vie et de son évolution?
Oui, en général je me rase une fois tous les 36 du mois et je laisse repousser jusqu'à ce que ça soit vraiment trop long? Mais c'est marrant, parce que chaque fois que je sors avec une fille elle me dit que je ferais mieux de raser, alors que dans le film, c'est l'inverse : le personnage est rasé et n'aime pas sa barbe, mais sa copine l'incite à la garder.
Vous avez également en commun avec votre personnage d'être bricoleur? Ça vous a pris il y a longtemps ?
Ça a commencé quand j'étais vraiment tout petit, je passais mon temps à démonter et remonter des trucs chez moi, tout ce qui me passait sous la main. Ensuite c'est devenu quelque chose d'utilitaire, et maintenant je bricole surtout des caméras.
Est-ce qu'il s'agit juste d'une contrainte économique ou est-ce que c'est une posture philosophique, comme d'affirmer que le réalisateur se doit de tout créer lui-même ?
Je ne pense pas forcément que ça s'applique à tout le monde, mais moi en tout cas je ne saurais pas travailler autrement? Quand je fais un film, j'y mets tout ce que j'ai, et comme un de mes talents est de construire des choses et que ça peut aider à améliorer la qualité du film, je le fais. Plus tôt dans le développement, j'espérais encore pouvoir obtenir de l'aide de l'extérieur, mais on s'est rapidement retrouvés à devoir tout faire nous-mêmes, et on n'était pas bien nombreux. Au début je ne voulais pas vraiment avoir à m'occuper de tout ça, mais au bout du compte ce n'est pas plus mal, et j'en suis même plutôt content, parce que j'ai beaucoup appris.
Et puis ça vous permet de rester maître de votre film jusque dans ses aspects les plus techniques.
Oui, je pense que c'est une très bonne chose d'avoir sa propre caméra artisanale, parce qu'au bout d'un moment on a assez de pièces détachées pour obtenir une grande variété de styles d'image différents, qu'on peut modifier à sa guise. Le résultat est quelque chose de beaucoup plus personnel.
Sur votre prochain projet vous devriez avoir plus d'argent? En quoi cela risque-t-il de changer votre style ?
C'est la question la plus importante à laquelle je suis confronté en ce moment, parce qu'il y a déjà pas mal de gens qui veulent produire mon prochain film, et je sais que c'est un choix qui doit être mûrement réfléchi. Ce qui compte pour moi, c'est de pouvoir continuer à travailler avec les personnes qui étaient avec moi sur Bellflower, de garder le contrôle artistique de la chose, et de pouvoir prendre mon temps. Si quelqu'un me disait « ok, alors tu as 10 millions de dollars pour faire ce que tu veux, mais on veut que le film soit prêt dans 3 mois », je refuserais. Idéalement j'espère trouver quelqu'un qui soit prêt à nous aider financièrement, mais qui nous laisserait assez de temps pour bosser sur le film jusqu'à ce qu'on en soit réellement satisfaits.
Début d'une belle journée, extrait de Bellflower
C'est assez amusant que vous parliez comme ça de l'importance de votre crew, parce qu'à la base vous aviez déménagé avec Hollywood pour vous faire des connexions dans le milieu, mais c'est surtout quelque chose qui vous serait impossible si vous teniez vraiment à conserver cet esprit de clan?
C'est une question intéressante. J'ai déménagé à Hollywood il y a quelque chose comme 10 ou 11 ans maintenant, et je cherchais à me fondre dans l'industrie. Aujourd'hui je cherche vraiment à trouver des gens qui puissent nous donner de l'argent, mais nous laisser travailler à notre manière. De toute façon, nous avons forcément besoin de grossir, parce qu'on ne pourrait pas faire un autre film avec une équipe de seulement 4 ou 5 personnes.
Vous l'avez déjà fait, pourtant.
Oui, mais c'était dingue, très difficile, et ça nous a pris une éternité. Il nous faut grossir, mais je veux qu'on le fasse de la bonne manière, et sans abandonner qui que ce soit. A l'heure actuelle, mon équipe et mes amis, ce sont les mêmes personnes, donc faire des films et m'amuser, c'est la même chose. Si je me sépare d'eux et que je me laisse absorber, en tant que réalisateur ou scénariste, par Hollywood, ma vie deviendrait très triste. Je ne m'amuserais plus.
On les retrouvera tous sur votre prochain film, alors ?
Je ne sais pas encore, il y a des chances qu'on les revoie, et je suis curieux de savoir ce que ça donnerait, puisqu'ils ne joueraient pas les mêmes personnages. J'ai envie de voir comment ils feront pour se réinventer. Mais ça me semble inimaginable qu'ils n'apparaissent pas d'une manière ou d'une autre.
Et vous-même, est-ce qu'on vous reverra devant la caméra ?
Ce qui m'intéresse le plus, c'est l'écriture et la réalisation, et je suis en train de me poser la question de savoir si je veux encore jouer ou pas. A la fin du tournage de Bellflower, je me suis juré de ne plus jamais le faire, mais les réactions des gens autour de moi m'ont fait remettre tout ça en question. Peut-être que je jouerais dans mon prochain film, parce que le personnage s'inspire encore une fois de moi, mais sur le suivant c'est moins sûr.
Vous avez déjà un troisième projet en attente ?
J'ai beaucoup de choses, j'écris beaucoup, donc j'ai quelque chose comme 5 ou 6 projets en cours de route. Le prochain est presque fini, mais d'autres ne sont qu'une quarantaine de pages de notes ou un vague concept?
Et puis il a ce "San Diego Twin" dont vous parlez quelque fois?
Oui, ça c'est le film de Johnathan Keevil [le compositeur de la BO de Bellflower, ndlr], qu'il a écrit et qu'il réalisera. Moi je ne serai que producteur là-dessus, et peut-être un peu acteur. C'est un film amusant, avec un style qui rappellera celui des jeux vidéos de combat, comme Streets of Rage ou Double Dragon. On ne les adapte pas directement, mais on reprend les mêmes logiques pour en tirer une véritable histoire.
A savoir ?
Ça parle de deux frères jumeaux dont la soeur se fait capturer? et ils se mettent à tuer tout le monde pour la sauver.
D'ailleurs, vous n'en parlez pas souvent, mais quelles sont vos influences, vos films ou vos réalisateurs favoris ? A part Mad Max, évidemment?
Jusqu'à présent, j'ai toujours cherché à éviter cette question, parce que je sais comment je fonctionne, et si je suis évidemment influencé par beaucoup de choses, je n'arrive jamais à mettre directement le doigt dessus. Pendant les tournages, je ne me dis jamais « oh, on va faire cette scène à la manière d'untel ou d'untel » ? Mais si je réfléchis à une liste de réalisateurs que j'aime, les 3 qui me viennent en tête sont Gaspar Noé, Lars Von Trier et Wes Anderson. Il y en a beaucoup, évidemment, mais je pense que ces trois-là sont vraiment uniques, et j'attends toujours avec beaucoup d'impatience leurs nouvelles sorties.
D'ailleurs Melancholia et Bellflower ont en commun leur manière de connecter le délitement d'une petite communauté et la fin du monde?
Oui, il y a une connexion. Beaucoup de films qui sont sortis l'année dernière faisaient ce genre de mélanges entre quelque chose de très terre-à-terre et l'arrivé de l'apocalypse?
4:44 Last Day on Earth, par exemple ?
Quoi ?
Last Day on Earth, d'Abel Ferrara.
Qui ?
Abel Ferrara, Bad Lieutenant, King of New-York?
Le nom me dit quelque chose? Mais je pensais à Take Shelter, qui est dans la même veine. Les gens ont beaucoup parlé l'année dernière de films indépendants qui abordaient de près ou de loin la fin du monde.
Et à quel moment vous avez eu ce déclic qui vous a donné de faire du cinéma ?
En fait, je n'ai pas décidé de devenir réalisateur avant mes 18 ans, ça ne m'était pas venu à l'esprit? Je n'ai jamais voulu être réalisateur quand j'étais gamin. Mais à 18 ans, j'ai abandonné mon école d'ingénieur et j'ai pris cette décision. J'étais avec un ami et je lui ait dit « Je me tire. Et je ne reviendrai pas. Je vais à Hollywood. »
Concours du plus gros mangeur de grillons, extrait de Bellflower
Vous étiez bourré ?
Non, j'étais parfaitement sobre. pour en revenir à la question : j'ai déjà entendu des gens comparer Fight Club à Bellflower, et Fight Club est le premier film que j'ai suffisamment aimé pour emmener des gens le revoir avec moi. Moi-même, c'étaient 2 amies qui m'y avaient traîné, et ensuite j'ai fait la même chose pour d'autres. Le seul autre film pour lequel j'ai fait ça c'était Enter the Void. Il n'est passé que pendant une semaine, dans un seul cinéma, et j'ai fait déplacer deux fois tout un groupe d'amis pour aller le voir à Los Angeles.
Comme dans Fight Club, la fin de Bellflower est un moment marquant? Elle laisse d'ailleurs pas mal de gens dans le flou. Est-ce que vous pouvez nous en parler ?
Pour moi, c'est un happy end, ou au moins une fin chargée d'espoir (« a hopeful ending », ndlr) [ici, Glodell est muet pendant 6 secondes, ce qui pour lui est une durée absolument intolérable]
Ce que moi j'y ai vu, en tout cas, c'est que l'apocalypse que tout le monde attendait est enfin arrivée, et que le film s'arrête là où les films postapocalyptiques commencent habituellement.
Oui, ça se tient. Mais j'hésitais à dire quelque chose, parce que j'ai déjà pu imaginer la fin du film de 4 ou 5 manières différentes, et j'en ai entendues quelques autres qui étaient tout aussi plausibles. Et d'ailleurs ça ne change jamais vraiment le film, et les interprétations du public sont tout aussi valables que les miennes.
Dans la dernière partie du film, lorsque le personnage principal se met à extérioriser toute sa rage et sa frustration, on a l'impression qu'il monte pour la première fois dans sa voiture, et c'est en tout cas la première fois qu'il l'utilise pour ce qu'elle est censée être : un véhicule de guerre. Est-ce que vous pensez que la voiture d'un homme est le prolongement de sa bite ?
La voiture représente en tout cas beaucoup de choses pour le personnage, oui, donc ce n'est certainement pas une possibilité à exclure. Même moi, à chaque fois que je regarde le film, je trouve la scène du dérapage au ralenti complètement folle, et pourtant concrètement il ne s'y passe rien : le personnage ne pourchasse personne, il n'est pas en fuite? Il ne fait que consommer de l'énergie, littéralement. Mais c'est quelque chose qui m'a toujours intéressé, tout ce qu'on peut injecter, en termes de valeurs, dans une voiture. Comme si on pouvait y mettre ses problèmes, et que la voiture allait les régler.
D'ailleurs cette scène c'est un peu de la masturbation : c'est du style à l'état pur, mais elle ne sert à rien [vous noterez ici que je dis une énorme connerie pour tenter de faire réagir mon interlocuteur].
Je ne suis pas d'accord : c'est bien une scène très travaillée, mais ce n'est clairement pas uniquement une histoire de style. Avant même de faire le film, je savais que c'en serait le plan le plus important. C'est à ce moment-là que tout culmine, le personnage est arrivé au bout de son voyage, et le voilà qui dérape : c'est un instant crucial. Et quand on pense à tout ce qu'on fait dans la vie, on peut se demander ce qui a un sens et ce qui n'en a pas. Certaines choses peuvent sembler avoir un sens, comme se lever le matin pour aller au travail et faire quelque chose d'utile, mais au fond on peut tout aussi bien avoir d'envie de faire un film, alors qu'on n'a pas besoin de faire un film pour vivre. On n'a pas besoin d'écrire pour vivre, juste de manger et de dormir. Et, de cette manière, presque tout ce qui compose notre vie peut être réduit à des abstractions, et ce personnage a tout mis, absolument tout, dans sa voiture, et c'est comme? Il y a ce truc que j'ai vu? Vous savez ce que c'est qu'une bobine Tesla ? Les machines ? L'année derrière, Oscilloscope, mon distributeur, m'a envoyé à ce festival appelé le Maker Faire, vous en avez déjà entendu parler ?
Euh? non.
Il y a un magazine, appelé Make, c'est un magazine de do-it-yourself, pour les bricoleurs, et ils organisent cette énorme foire, qui a lieu tous les ans et qui réunit des milliers de personnes, où les gens amènent toutes les choses qu'ils ont construites, des machines électriques, des voitures customisées, des engins de malade. Et là, il y avait un mec qui avait construit 2 énormes bobines Tesla de 4 ou 5 mètres, et il était au centre avec une guitare électrique reliées aux bobines. Et chaque fois qu'il touchait une corde, des éclairs de plusieurs mètres de long sortaient des bobines et allaient s'accrocher à une combinaison métallique qu'il avait enfilée. Et il jouait un solo au milieu d'une nuée d'éclairs, et assister à ça c'est un moment incroyable, en voyant ça je me suis mis à pleurer, je ne pouvais plus m'arrêter. Ce crazy motherfucker avait passé du temps à construire cette machine qui générait je ne sais pas combien de millions de volts, une quantité incroyable d'énergie, tout ça pour pouvoir jouer de la guitare au milieu d'éclairs. Et ce mec devait être en train de vivre LE plus grand moment de sa vie, comme si tout ce qu'il avait jamais fait auparavant n'avait eu pour but que de l'amener à jouer ce putain de solo devant quelques milliers de personnes, avec des éclairs autour de lui.
Comme le dérapage de la Medusa dans Bellflower.
Voilà. On ne réfléchit pas, on ne se demande pas si ce qu'on fait est important ou non, on sait juste qu'il faut qu'on le fasse. Et c'est ça qui rend le moment important. Mais si on prend du recul, il ne fait rien de si spécial, il fait juste un dérapage. Il dépense des quantités énormes d'énergies, sans vraiment se demander si ça rendra sa vie meilleure, bien que ça soit le cas. La Medusa, c'est juste une autre représentation de cet état d'esprit que je partage avec le type à la guitare.
Expérience avec le chauffage de la voiture, extrait de Bellflower
Il y a donc énormément de vous dans ce film, que vous avez écrit en guise de catharsis à un moment bien particulier de votre vie, pour tourner une page? C'est bon, elle est tournée ?
Oh mon dieu oui ! J'ai tourné la page à un millier d'endroits différents de ma vie. Les gens me posent souvent cette question. Au moins pour ce qui concerne cette histoire sentimentale, , il y a tellement de temps qui s'est écoulé entre ma rupture et l'écriture de la première version du script, j'ai du faire beaucoup de choses moi-même, et je pense avoir appris quelque chose en m'immergeant moi-même dans cette phase de ma vie pendant si longtemps. Le scénario que je suis en train d'écrire aborde des thèmes complètement différents, sur des sujets qui m'inquiètent en ce moment, des choses nouvelles?
Et clairement, ça parle de quoi ?
Je ne peux pas répondre à cette question, je ne suis pas assez bon pour l'expliquer aux autres, chaque fois que j'ai essayé on me regardait vraiment bizarrement. Mais si Bellflower parlait d'amitié, d'amour et de pardon, disons que celui-ci parlera d'ambition, de destinée, de sacrifice, et peut-être encore d'amitié. Mais ça ne vous dit pas grand-chose sur le film.
C'est mieux que rien.
Oui.
D'ailleurs si Bellflower est si dur à résumer, c'est peut-être aussi parce qu'il donne l'impression d'être un condensé de 2 ou 3 films différents réunis en un seul, comme beaucoup de premières oeuvres. C'est PJ Harvey qui disait qu'au moment d'enregistrer son premier album, elle ne savait pas si une autre opportunité se représenterait à un autre moment dans sa vie, alors elle y a mis tout, absolument tout ce qu'elle avait, en bordel.
Oui, je connais cette interview ! Elle disait qu'elle avait mis toute sa vie dans son premier album, mais qu'elle n'avait qu'une seule année pour faire le suivant.
Oui ! Et c'est la même chose pour Bellflower non ?
Oui, j'ai clairement mis dans Bellflower tout ce que je me sentais capable d'y mettre. Mais en même temps c'est étrange, parce que j'ai plutôt l'impression que c'est le script que je suis en train d'écrire maintenant qui contient tout ce qui m'est arrivé depuis ma naissance, alors que Bellflower ne concerne qu'une partie très précise de ma vie. Alors disons que c'est plutôt à partir du prochain que je vais commencer à me sentir à cours d'idées.
[L'attaché de presse se pointe et annonce que nous voilà arrivé à la dernière question]
J'aime plutôt la BO de Johnathan Keevil, notamment un chouette morceau qui s'appelle "Blind, Deaf Too" ("sourd et aveugle")? A quel personnage du film ce morceau pourrait-il s'adresser ?
J'ai écouté ce morceau des dizaines de fois, et j'ai beaucoup réfléchi aux paroles, et pour moi elles s'adressent principalement à mon personnage, et à Milly. Mais elles pourraient aussi concerner Tyler, qui n'est affecté par rien du tout, et qui est donc sourd et aveugle aussi, mais d'une manière plus positive. Quoiqu'il en arrive, il s'en tient à son plan de route, au moins dans le film, comme si tout allait tout le temps bien. Pour vous, il s'adresse à qui ?
Il me rappelle aussi votre personnage, parce que c'est quelqu'un qui manque de recul sur sa propre situation.
La première fois que je l'ai entendue dans le film, j'avais le sentiment qu'il s'adressait à une fille, mais maintenant que vous le dites, et plus j'y pense, plus ça doit être l'inverse. J'ai l'impression que des paroles de ce morceau, comme « il y a quelque fois des choses qu'on doit remplacer », se répètent encore et encore dans ma tête?
Blind, Deaf Too, par Johnathan Keevil :
Image : ©Oscilloscope Laboratories
Bien ouéj'