Tobias Lindholm sur Hijacking : « on enfermait les acteurs pendant trois-quatre heures »
Cette semaine sort sur nos écrans Hijacking, film relatant la prise d'otage d'un navire de cargaison danois aux abords des côtes africaines. Basé sur des faits réels, le film a été réalisé par Tobias Lindholm. Inconnu du public français, le talent du réalisateur danois ne nous est pourtant pas étranger. Ce dernier se cache en effet derrière les scénarios de Thomas Vinterberg (Submarino et La chasse), ainsi que de la série Borgen. Si son premier film « R » n'a pas encore été distribué en France, Hijacking permet de découvrir son talent de réalisateur. A l'occasion de la sortie du film, nous avons décidé d'aller à sa rencontre.
Pilou Asbæk dans le rôle du chef cuisinier Mikkel
C'est décontracté que Tobias Lindholm arrive pour son interview. Jean et baskets sont au rendez-vous, et le réalisateur danois enchaîne les réponses à nos questions avec une certaine aisance, le tout sur le ton de la conversation. A croire qu'il a fait ça toute sa vie. Pourtant, avec seulement deux films au compteur, Tobias Lindholm en est encore à faire ses premiers pas. Car si faire des films le passionne, il se considère avant tout comme scénariste, métier qu'il exerce régulièrement tant au cinéma qu'à la télévision. La réalisation, c'est son road-trip cinématographique à lui dans lequel il se plonge à corps perdu. Comme un voyage initiatique, le réalisateur ne compte réaliser que tous les trois ans, et faire des films à sa manière : entre amis, son « rock band » comme il aime les appeler. Certains partent en vacances, Tobias Lindholm lui, part faire des films avec ses potes. Hijacking, sorti mercredi en salles, en est la preuve. Pourtant, le film n'a pas été une partie de plaisir. Lors de notre interview, le réalisateur est revenu sur les conditions extrêmes de tournage, ainsi que son obsession perpétuelle pour le réalisme.
Tobias Lindholm
La piraterie n'est pas un sujet souvent dépeint au cinéma. Comment en êtes vous venu à cette idée ?
Le Danemark est un pays composé de petites îles ; la flotte marchande y est donc importante. Ainsi, chacun a un marin dans sa famille. Pour ma part, mon père était marin avant que je naisse. De ce fait, j'ai toujours eu envie de raconter une histoire avec dix hommes sur un navire. Les mettre au défit des éléments naturels sur un bateau est une parfaite arène pour un drame. Mais à chaque fois que j'essayais d'écrire quelque chose sur ce sujet, je finissais par en faire un film d'horreur avec une baleine tueuse (rires) ! Alors quand j'ai entendu parler de cette histoire de piraterie, j'ai su que je tenais là un bon sujet. Cependant, il n'y a rien de dramatique à voir des hommes assis à attendre d'être libérés. Il nous fallait donc un petit quelque chose en plus ! On a donc décidé d'annoncer via un communiqué qu'on allait faire ce film. Suite à l'annonce, j'ai eu un coup de téléphone d'une personne qui m'affirmait connaître le sujet. C'est ainsi que j'ai rencontré Gary Skjoldmose Porter, l'acteur qui joue le négociateur. C'est son métier ; il s'y connaissait mieux que moi en terme de négociation, étant donné qu'il a déjà vécu cette situation plusieurs fois. C'est à partir de ce moment là que le scénario a commencé à se construire.
Il y a cependant très peu d'action dans le film. Est ce une volonté ou un choix économique ?
Le kidnapping ne m'a jamais intéressé. Quand j'écrivais le scénario, je n'ai jamais écrit de scènes qui montrait l'assaut du navire. Si je voulais rendre les personnages humains, je devais être avec eux pendant l'action. Les acteurs auraient été perçus comme des spectateurs et pas comme des personnages. Et je trouvais intéressant de montrer le PDG en pleine réunion, qui d'un coup, se voit interrompu. Il n'est plus un homme d'affaire, il devient un homme qui joue avec la vie et la mort. Et ce changement d'un personnage à l'autre est plus intéressant si je suis avec lui, au lieu de filmer des bateaux arriver à toute vitesse. Ce n'est de toute façon pas le genre du film. Cependant, quand j'ai regardé la bande-annonce de Capitaine Phillips (ndlr, film américain réalisé par Paul Greengrass et basé sur les mêmes évènements), il y a une scène que j'ai beaucoup envié : quand l'hélicoptère se rapproche du bateau et que l'on voit de l'eau jaillir de tous les côtés, comme si le navire était une araignée dans l'eau. Le rendu est fantastique mais je préfère être auprès des personnages, être dans le moment présent.
Le film se concentre particulièrement sur deux personnages : Peter le PDG, et Mikkel le chef cuisinier. Pourquoi un tel choix ?
Il y a une similitude entre les deux personnages : ils sont tous les deux pris en otage à deux endroits différents de la planète. Quand j'essayais de développer les négociations, je voulais que le PDG soit vu comme le méchant parce qu'il ne voulait pas payer. Mais en faisant des recherches, je me suis rendu compte que ce n'était pas le cas. Ils sont à prêts à payer n'importe quel prix, mais ils ont la responsabilité de faire en sorte que les marins ne se refassent pas kidnappper par la suite. Et s'ils paient la rançon qu'on leur demande, les pirates vont en vouloir encore plus. C'est ce jeu de poker qui m'intéressait et on ne pouvait le raconter efficacement qu'en la racontant de deux points de vue différents.
Les deux personnages se situent à deux endroits de la planète, mais se sont-ils rencontrés ? Avez vous organisé un meeting pour qu'ils se voient ?
Quand on développait le scénario, tous les acteurs étaient présents. Mais c'est la seule et unique fois où ils se sont rencontrés. Par la suite, même si le scénario changeait, je ne leur donnais que les scènes qui les concernaient. Les scènes au Danemark pour Søren Malling (Peter, le PDG) et les scènes en Afrique pour Pilou Asbæk (Mikkel, le chef cuisinier). Ils ne savaient pas vraiment ce qui se passait. Puis nous faisions les scènes au téléphone en live. Je savais que ces scènes étaient importantes donc nous avons décidé de les filmer en direct. Quand nous étions sur le navire, je demandais à Pilou d'appeler Søren au Danemark. Il était donc chez lui dans sa cuisine, probablement en caleçon en train de boire son café. Et soudainement, son téléphone se mettait à sonner. Tous les crachements, les échos et les hésitations sont réels. Et ça se ressent dans le jeu des acteurs, parce qu'ils n'ont pas besoin de paraître confus, ils le sont déjà ! Søren ne savait pas exactement quelle scène nous étions en train de tourner, si c'était la première ou la deuxième. Donc quand Pilou l'appelait, il devait essayer de comprendre de quelle scène il était question. De cette façon, les scènes étaient improvisées pour les rendre réalistes et faire passer des sentiments. Il ne fallait pas que ça ressemble à un simple échange d'information car cela aurait été ennuyeux.
En parlant de casting, vous avez également utilisé des acteurs non-professionnels.
Il y a des acteurs non-professionnels, mais ils jouent tous leurs professions. On peut toujours dire si un acteur joue ou non. Dans ce film, les acteurs portent déjà leur propre histoire sur leurs épaules, et je n'ai pas besoin de les diriger. Alors quand nous avons décidé de tourner à Mombasa, nous avons été dans les rues de la ville pour trouver des jeunes somaliens. Nous avons également négocié avec les leaders des clans somaliens pour déterminer leurs salaires et si l'histoire ne les dérangeait pas. J'avais peur justement que les somaliens refusent que je raconte cette histoire car cela ne donne pas une bonne image de leur peuple. J'ai donc préparé une version plus romantique du scénario à pitcher. Mais au final, ils m'ont supplié de dire la vérité ! Tous les jeunes quittent la ville pour devenir pirates car ils pensent pouvoir devenir riche de cette façon. Ils m'ont donc dit de prendre autant d'hommes dont j'avais besoin. Ils ont donc reçu le même salaire que les acteurs danois. Le problème, c'est que je ne parle pas somalien ; j'avais donc peur de ce qu'ils disaient pendant le tournage. Le personnage d'Omar (le négociateur somalien) est danois, mais il était le lien entre les somaliens et le reste de l'équipe, et pouvait ainsi leur dire si quelque chose n'allait pas. Néanmoins, il n'était pas là tout le temps, seulement quand il avait des scènes à tourner. Je n'étais donc jamais complètement sûr de ce que les somaliens pouvaient bien raconter. Ils auraient pu facilement changer le scénario du film ! Mais quand je suis rentré au Danemark et que j'ai fait venir le traducteur, je me suis rendu compte que leurs textes étaient parfaits !
Cette volonté d'avoir un rendu réaliste est importante pour vous. Le film fait d'ailleurs presque penser à un documentaire.
Je ne peux pas parler de documentaire parce que j'ai justement contrôlé ce réalisme. Cependant, on a essayé d'ajouter autant d'éléments réalistes possibles. Cela pouvait être des petits détails comme les mitraillettes. Nous avons récupéré les armes de la police de Mombasa, qui les avaient réquisitionné de pirates. Ces armes ont donc réellement servi en piraterie. Et rien que de le savoir, que ce soit les acteurs ou moi-même, apporte une touche de réalisme.
J'entend beaucoup parler de réalisateurs qui font énormément de recherches et lisent beaucoup pour leurs films. Mais cela n'aura jamais la même saveur que si tu rentres dans le vif du sujet. Nous avons donc essayé de recréer cette situation. Le navire que nous avons utilisé a été piraté deux ans auparavant. Les acteurs qui jouent les membres de l'équipage ont déjà été pris en otages. Ils nous ont inspiré pour écrire des scènes que je n'aurais pas pu imaginer. La réalité permet de raconter une histoire plus précise que la fiction. La fiction a tendance à être plus simpliste pour que tout le monde puisse comprendre. Mais la réalité n'est pas toujours comme ça. On voulait que les spectateurs se mettent dans les chaussures des marins et du PDG pour qu'ils puissent ressentir et comprendre la situation, au lieu de voir une énième actualité qui se déroule quelque part en Afrique.
Comment avez vous fait pour recréer la situation de prise d'otage ?
Pilou Asbæk a pris 20 kilos pour son rôle. Je me rappelle avoir parlé avec lui du fait qu'on ne peut faire confiance qu'à des cuisiniers en surpoids car cela veut dire qu'ils aiment manger. Il s'en est donc souvenu pour son rôle et il a commencé à prendre du poids. Sa femme me détestait parce qu'elle s'était marié à une star de cinéma et soudainement, elle se retrouvait avec cet homme gros (rires) ! Il mangeait deux pizzas le matin en buvant du chocolat ; il a donc pris 20 kilos assez rapidement. Et quand nous sommes arrivés en Afrique, il mangeait 100 grammes de poulet et un concombre par jour. Il a donc perdu tout le poids qu'il avait pris pendant le tournage.
Pour ma part, j'ai décidé de filmer chronologiquement. Ce n'est pas comme sur un tournage où on peut filmer le début et la fin en même temps. Il y a donc une progression et la temporalité était importante pour ce film. On enfermait les acteurs pendant trois-quatre heures. Ils ne savaient jamais quand on allait commencer à filmer ! On avait un bocal rempli de mouches, et j'envoyais un technicien les libérer dans la cabine, puis ressortir. On arrêtait la ventilation, donc il faisait très chaud. Et ils n'avaient pas le droit d'utiliser les toilettes. Ils n'avaient pas à paraître désespérés, à faire croire qu'ils voulaient sortir. C'était déjà le cas ! Bien évidemment, ils étaient d'accord avec ces conditions. Quand un acteur connait la scène, il sait ce qui va se passer. Ici en l'occurrence, ils n'avaient pas à y réfléchir et pouvaient suivre leurs instincts. Ces conditions de tournage ont pu ainsi créer une impression de réalisme. C'était le but de toute façon !
Les conditions de tournage ne devaient pas être des plus formidables !
C'était la pire décision que j'ai dû prendre. On pensait que la moisson serait terminée quand on arriverait, mais ce n'était pas le cas. Les vagues étaient gigantesques ! Les acteurs africains n'avaient jamais navigué ; il y avait donc du vomi partout sur le bâteau ! C'était l'enfer les trois premiers jours de tournage. Je me disais qu'on aurait dû filmer dans un studio, ou du moins dans des eaux calmes au nord de l'Europe. Mais après quelques temps, ça a pris sens. On a réquisitionné tout le bâteau, donc on n'avait pas à bouger sans cesse le matériel. On pouvait se déplacer facilement, et le tournage était préparé pour qu'on puisse filmer à n'importe quel endroit. On a donc mis cap sur l'océan indien. Il y a de vrais pirates dans cette région, donc on avait un peu peur. J'ai vu qu'il se passait certaines activités avec des gens qu'on croisait, et je voyais les somaliens pointer leurs flingues sur certaines choses, mais j'essayais de me concentrer sur le moniteur. C'était un challenge pour les acteurs et moi-même et les conditions de tournage nous ont obligé à nous concentrer d'autant plus sur l'histoire. Je n'aurais pas pu être sur le tournage pendant la journée, et ensuite rentrer chez moi pour m'affaler devant la télévision avec mes enfants, et ensuite retourner sur le tournage pour recréer l'enfer ! Ca avait du sens de rester en enfer, et de prendre part à la situation que nous étions en train de recréer.
C'est vrai qu'aujourd'hui, tout se tourne en studio. Est ce que cela vous a fait changer d'avis pour votre prochain film ?
Je n'en ai pas terminé avec le réalisme. On a une tradition avec le réalisme socialiste au Danemark, ce qui est souvent vu comme une prise de position politique. Mais ce qui m'intéresse, c'est le naturalisme : soit donner une impression de réalité pour que le spectateur ne puisse pas faire la différence entre le monde dans lequel il vit et celui qu'il voit à l'écran. C'est extrèmement difficile, mais actuellement, je veux continuer à faire ça. Je ne suis pas en route pour Hollywood. Je réalise des films avec mes meilleurs amis. J'ai vu beaucoup trop de réalisateurs européens se brûler les ailes en réalisant à Hollywood, sans en retirer quoique ce soit. Je ne veux donc pas prendre cette direction là. Je pense que je vais rester avec Pilou et et le reste de la bande, et vivre de cette façon pendant un certain temps. Je suis scénariste et je me me vois comme un scénariste qui réalise de temps en temps. On va filmer un prochain film en Août avec Pilou et Soren, et on espère pouvoir développer ce travail autour de la caméra pour atteindre un nouveau niveau, mais tout en restant naturaliste.
Vos films ont tout de même une dimension socialiste. Est-ce qu'il y a un message que vous vous voulez faire passer ?
Je n'essaye pas de faire passer un message. Si c'était le cas, je ferais le tour du monde en écrivant des phrases sur des panneaux d'affichage. Je ne pense pas que ça soit du socialisme, mais de l'humanisme. C'est l'être humain en général, et la description de leurs conditions de vie qui m'intéresse. Au Danemark, on a une vision idéalisée du système carcéral. On pense que les prisonniers passent leur temps à se relaxer et à jouer aux cartes. Quand j'ai commencé à rendre visite à un ami qui s'est fait incarcérer, je me suis rendu compte que ce n'était pas le cas. C'est un monde très froid et violent, et on avait besoin de le décrire de cette façon. D'une autre façon, quand vous lisez les news, il n'est question que de chiffres : « douze marins ont été pris en otage, la rançon s'est elévée à 8 millions de dollars ». L'événement nous paraît lointain, mais à partir du moment où vous le filmez, vous lui donner vie. Et avec un peu de chance, cela développera une prise de conscience. Au Danemark, on voit les pirates comme des robins des bois, des pauvres pêcheurs qui doivent voler pour nourrir leur famille. C'était peut-être le cas au début, mais c'est aujourd'hui une vraie organisation criminelle ! Pourtant, c'est encore cette image qu'on a au Danemark ! Il était donc important pour moi de raconter cette histoire du point de vue des victimes. Pas des victimes africaines, qui bien évidemment, rencontrent elles aussi de nombreux problèmes dans leur pays. Mais ça n'a aucun sens que ces hommes doivent mourir pour ça ! Je pense qu'il faut tenter de raconter plus souvent les choses comme elles sont vraiment, plutôt que de chercher constamment à divertir.
En parlant de « R », votre premier film n'a jamais été distribué en France. Pourquoi ?
C'était une tragédie ! On avait gardé le scénario secret. Mais quand on faisait le montage, ma femme m'a appelé de Cannes pour me dire qu'un film intitulé Un prophète était en compétition. Ca a tué le film ! Le film de Jacques Audiard est extraordinaire, mais si vous regardez les 10 premières minutes des deux films et que vous les comparez, vous avez l'impression que c'est le même scénario. Même si Un prophète a ouvert une brèche dans la réalisation de films européens sur les prisons, la France ne pouvait pas se permettre d'avoir une version danoise de son propre film ! Mais après la sortie d'Hijacking, R devrait pouvoir sortir dans les salles françaises ; j'ai reçu un mail l'autre jour me disant que la sortie allait pouvoir se faire.
En France, on vous connait surtout pour être scénariste sur la série Borgen. Quels différences faites vous entre votre métier de scénariste et de réalisateur ?
Ecrire un scénario, c'est construire un concept, une histoire. Vous pouvez tout contrôler et vous prendre pour Dieu ! Vous êtes libre de faire ce que vous voulez et de tout effacer. Mais à partir du moment où c'est vous qui réalisez le film, l'écriture devient pratique car elle devient une étape de la production de votre film. Quand j'écris pour Borgen ou même pour Thomas Vinterberg, je me sens comme un batteur dans un groupe de rock. Je connais mon rôle et je dois m'y tenir ; je laisse ensuite le reste de l'équipe faire son travail. Quand on est réalisateur, on a une plus grande responsabilité, et c'est la raison pour laquelle je ne veux réaliser que de temps en temps. Je préfère travailler seul, en m'asseyant devant mon ordinateur. En production, vous avez tout le temps affaire à quelqu'un. J'ai donc besoin de faire des pauses (rires).
Est ce qu'écrire pour la télévision et le cinéma diffère ?
Je ne sais pas, mais ce que je sais, c'est qu'écrire vingt heures de drame, voir les acteurs réciter leurs lignes, et être présent lors des répétitions pour voir le scénario prendre forme m'a énormémement appris. J'ai ainsi pu apprendre ce qui marchait, ce qu'est une scène et ce qui n'en est pas une. Des éléments basiques mais qu'on ne peut comprendre qu'en les mettant en pratique. En télévision, vous devez divertir votre spectateur. Il y a 500 chaînes de télévision sur lequel on peut zapper à tout instant. Au cinéma, le spectateur est plus patient. Le film doit être terriblement mauvais pour qu'il quitte la salle. La télévision se doit donc d'être plus manipulative. Vous avez besoin d'un cliffhanger toutes les minutes. J'espère donc arriver à oublier tout ça pour pouvoir écrire différemment pour le cinéma, quelque chose de plus poétique, si je peux m'exprimer ainsi.
© Photo : Ad Vitam, Julie Michard