La bande-annonce de Restless, le nouveau film de Gus Van Sant
Restless de Gus Van Sant sortira en France le 30 mars 2011. Et la bande-annonce, en ligne depuis quelques jours, attise déjà la curiosité autant qu'elle fait émettre certaines suspicions.
Produit notamment par Ron Howard et son actrice de fille Bryce Dallas Howard, qui ont tous deux plutôt l'habitude de faire dans le blockbuster, ce drame romantique ne semble pas, à première vue, marquer un changement de ton et de forme radical suite au très hollywoodien Harvey Milk.
Mia Wasikowska interprète une ado de 16 ans, gravement malade, qui tombe amoureuse d'un jeune homme joué par Henry Hopper (fils de Dennis Hopper dont c'est le second long-métrage), qui a pour habitude de « squatter » des enterrements en vue de séduire les veuves. Une intrigue farfelue qui fait davantage penser à Even cowgirls get the blues qu'à Elephant ou Paranoid Park, dernières véritables innovations stylistiques et narratives de Gus Van Sant. Toutefois, la « gus touch » ne semble pas complètement absente, et voici en quelques points pourquoi :
- Le chef opérateur Harris Savides est un fidèle de Gus Van Sant depuis Gerry. Ils ont élaboré à eux deux l'unité formelle d'Elephant et Last Days, et on remarque aisément la continuité de cette collaboration ici. L'image est lisse, sans grain, parfois floutée, les couleurs sont très pastels à l'image de la photo ci-dessous qui évoque une version soft d'Elephant. D'autant plus que le film a été tourné à Portland, dans l'Oregon, comme le fut Last Days. Les ciels chargés, le vert omniprésent sont des composantes essentielles du style Gus Van Sant dont la saison préférée n'est plus à préciser...
- Si la musique du film composée par Danny Elfman, déjà à l'oeuvre sur Harvey Milk, reste encore secrète, la musique pop tire-larmes du trailer signée the Stills n'est pas sans rappeler, tout est relatif, les mélodies mélancolique d'Elliot Smith :
Angeles extrait de Paranoid Park
- La mort vue sous toutes ses formes, à la fois comme une condamnation, une forme de romantisme et une volonté (un personnage de fantôme kamikaze accompagne le héros du film), une tendresse évidente, des personnages hauts en couleur désoeuvrés : la douceur apparente qui cache une obsession de la mort était déjà au coeur d'Elephant :
Le réconfort d'un bisou extrait de Elephant
Enfin, ce trailer qui semble annoncer un film « débile » pour certains, et qui peut évoquer à d'autres les comédies romantiques dernière génération dans la veine de Rencontres à Elizabethtown ou Garden State, ne signera pas pour autant le début d'une régression qui verrait Gus Van Sant en pleine crise d'ado faire un mélange de Cameron Crowe, Zach Braff et Sofia Coppola.
Pour le coté influence j'ajouterai Harold et Maude sans la partie gérontophile un peu dégoûtante.
Pour le coté influence j'ajouterai Harold et Maude sans la partie gérontophile un peu dégoûtante.
Pour le coté influence j'ajouterai Harold et Maude sans la partie gérontophile un peu dégoûtante.
Pour le coté influence j'ajouterai Harold et Maude sans la partie gérontophile un peu dégoûtante.