Trailer est-il ? : La Vengeance, Catch .44, Inside Lara Roxx...

Lancée en janvier 2009 sur le site Ecrans.fr, Trailer est-il ? est une chronique hebdomadaire compilant une demi-douzaine de bandes-annonces diverses et (a)variées : grosses machines, séries Z, raretés et plus encore... L'aventure Libé/Ecrans.fr s'étant achevée pour son rédacteur de mauvais goût, c'est sur Vodkaster qu'elle se poursuit après plus de trois mois d'interruption malheureuse. Enjoy, bitches.

C'est mort

« La vengeance est un acte d'attaque d'un premier acteur contre un second, motivée par une action antérieure du second, perçue comme négative (concurrence ou agression) par le premier ». Nik la chatte à sa mèr Wikipedia, c pa sa la Vengeance, c un film put1 ! Un film de batard qui lach rien, un film de truand de la galère, avec Morsay, wé wé. Sorti 7 semaine dans les bacs des puces de Klignancourt, gros. Le truc sa fait passé Scarface pour La Guerre des boutons, c sans consession mec. Pas de sorti salle passke la censur en France es tro puissante, mais pas grav nan nan, on se démerde, trankilement, et on va tou déchiré : fais gaffe Intouchables, on va te prendre le cul sans vazline et te baiser la bouche en fauteuil roulant, san problèm.

Happy face

Premier long métrage d'un certain Michael J. Gallagher, Smiley remet au goût du jour les histoires de légendes urbaines, le tout saupoudré d'une pincée de bullshit 2.0. pour faire moderne : ce n'est donc pas en prononçant trois fois un nom à la con devant un miroir mais en surfant sur le Net que nos héros vont invoquer un serial killer baptisé Smiley bien décidé à dépecer tout sur son passage. Pour être raccord avec son surnom, le tueur en question a une tronche de smiley heureux, autrement dit :-). En réalité, sa gueule évoque plutôt un demi-cul - oui, ça s'appelle une fesse - d'obèse scarifié. Notons la présence toujours réjouissante de Keith David (The Thing, Invasion Los Angeles) au générique de ce slasher qui n'hésite pas à faire péter les gros cuivres dans son trailer. Damn you Inception !

Je dirai même plus, un pickpocket

Plutôt sympathique a priori, le film Loosies et son histoire de pickpocket qui se retrouve futur papa après un coup d'un soir tout en étant poursuivi par la police sera peut-être l'occasion pour le grand public de réévaluer Peter Facinelli. Ce comédien américain de 38 ans est effet connu des spectateurs pour son rôle du Dr Cullen, le patriarche cadavérique et blondinet de ce tas de purin qu'est la saga Twilight. En réalité, Facinelli n'est ni blond ni mauvais acteur comme sa prestation vampirique pourrait le laisser penser. Il suffit de jeter un oeil à la très bonne série Nurse Jackie, où il brille en médecin pédant accro à Twitter, pour s'en convaincre. Le gonze étant par ailleurs scénariste de ce Loosies qui réunit un casting cool (Michael Madsen, Vincent Gallo, Joe Pantoliano?), on se dit qu'il y a de l'espoir pour les beaux gosses à la carrière souillée par les pertes blanches de la scintillante Bella Swan.

Ce flim n'est pas un flim sur la catch

« If you are going down, take everyone with you (autrement dit « si tu pratiques le cunnilingus, ramène des potes » d'après Google Translate) nous dit le poster de Catch .44, série B à gros flingues. Au rayon curiosité capillaire, on découvre un Bruce Willis à barbichette venu cachetonner pendant que la belle Malin Akerman (le Spectre Soyeux dans Watchmen) fait du business chelou en huis-clos avec Forest Whitaker. Les fans de Smallville inconsolables depuis la fin de la série seront ravis d'y croiser Michael « Lex Luthor » Rosenbaum, tandis que toute personne normalement constituée (on parle donc ici de tout le monde sauf des fans de Smallville) se réjouira de retrouver Brad Dourif et sa voix de poupée tueuse (Chucky, de son petit nom), éternelle gueule de fou du cinéma américain.

Not Safe for Work

Le documentaire Inside Lara Roxx s'intéresse aux aspects les plus #dark du milieu porno, en particulier les risques qui pèsent sur les performers débutants parfois peu regardant ou trop intimidés pour exiger une sécurité nécessaire. C'est ainsi qu'en 2004, l'actrice Lara Roxx, originaire de Montréal, contracte le SIDA lors d'un tournage de boulard à Los Angeles. S'en suit une vie tourmentée, entre exposition médiatique pour évoquer ses malheurs et spirale infernale sur fond d'abus de drogues - une certaine idée de la double peine. Réalisé par sa compatriote Mia Donovan, le documentaire se penche, on imagine (et espère) sans putasserie racoleuse, sur la vie brisée de la jeune Lara.

Thé citron ou t'es nazi ?

Attack of the Herbals se paye le luxe d'avoir le pitch le plus con de notre fournée hebdomadaire. Jugez plutôt : dans un petit village côtier, deux autochtones découvrent sur la plage une cargaison échouée de thé exotique. Le duo décide de gagner quelques sous en vendant des sachets de ce thé aux rombières du coin. Succès monstre, tous les vieux deviennent addicts au breuvage. Problème : il s'agit en réalité du résultat d'une expérience nazie de la Seconde Guerre mondiale qui transforme peu à peu les buveurs de thé en zombies. Si l'on réfléchit (enfin pas trop quand même), ce postulat semble tout à fait crédible quand on se remémore les déboires de la blitzkrieg associés à l'addiction au thé de la perfide Albion. Si nos grands parents de soldats ne s'étaient pas fait exploser par les Allemands au bout de quelques jours en 1940, on aurait ainsi très bien pu imaginer une version hexagonale avec des fromages mutants transformant les Français en gros tas de blob, par exemple.

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