Trailer est-il ? Zombie Resurrection
Lancée en janvier 2009 sur le site Ecrans.fr, Trailer est-il ? est une chronique hebdomadaire compilant une demi-douzaine de bandes-annonces diverses et (a)variées : grosses machines, séries Z, raretés et plus encore... L'aventure Libé/Ecrans.fr s'étant achevée pour son rédacteur de mauvais goût, c'est sur Vodkaster qu'elle se poursuit après plus de trois mois d'interruption malheureuse. Enjoy, bitches.
Les films de zombies (ou leur variante « infectée ») ont cessé de nous exciter depuis un bail, l'intérêt pointant à de rares occasions en fonction de critères bien précis : soit l'esthétique originale, soit la provenance géographique ou bien encore le CV du réalisateur (n'en déplaise aux grincheux, le certes cheap Survival of the Dead de pépé Romero nous avait plutôt plu, mine de rien). S'il est une caractéristique qui n'entre que très peu en compte, c'est bien celle du scénario, chaque film de zombie suivant une routine post-apocalyptique à grand renfort de conventions si bien huilées qu'elles excluent souvent toute originalité.
C'est dire si l'on est pas mécontent de tomber sur le film anglais Zombie Resurrection, signé Andy Phelps et Jane Hawkins, dont l'aspect visuel certes guère alléchant pourrait bien être transcendé par une subtilité scénaristique sympa : une troupe de survivants d'un monde zombifié tombe sur un refuge envahi par les morts vivants. Rien d'anormal jusqu'à présent, sauf qu'un des zombies a un don un peu spécial : en apposant ses mains façon gourou en transe sur un de ses pairs zombis, ledit zombie redevient « vivant », guérissant ainsi de la malédiction du bouffeur de chair putréfiée. Du moins pendant quelques secondes, cette mutation inversée étant suivie par une attaque en règle des autres zombies qui peuvent ainsi bénéficier à nouveau d'une providentielle chair fraîche. Une sorte de cercle vicieux entre cannibalisme et magie qui assure aux morts-vivants leur dose de viande pas trop avariée... L'idée est assez séduisante, on espère que cette production anglaise saura l'exploiter avec malice.